Le groupe dominant est celui des Mandingues, qui regroupent 40% de la population malienne. Mais cet ensemble mandingue recouvre au moins trois rameaux différents : les Bambara, de loin les plus nombreux (environ 80 p. 100), qui occupent un triangle dont le sommet touche la Mauritanie et la base la Côte-d ’Ivoire. Ils dominent depuis l’indépendance la vie politique et les structures administratives du pays. Les Malinke, majoritaires dans la région de Kita, et les Dioula, connus pour leurs activités commerciales et présents un peu partout dans le pays, constituent à peu près 20 p. 100 de cette population mandingue.
Le groupe dit soudanais (environ 20 p. 100 de la population totale) est composé de Songhai (vallée du fleuve Niger), de Dogon (région de Bandiagara) , rendus célèbres grâce aux études de l’ethnologue Marcel Griaule, de Sarakolé, appelés aussi Soninké (région de Ségou et Nioro) et de Bozo (région de Mopti).
Le groupe dit voltaïque (12 p. 100) comprend les Senoufo (région de Sikasso), les Bobo (région de San) et les Mossi (région frontière du Burkina Faso).
Les Peuls (environ 630 000) sont un groupe à l’origine incertaine. Ce sont surtout traditionnellement des nomades, souvent sédentarisés, vivant dans les régions de Mopti, Ségou et Sikasso.
Les vastes ensembles du nord sont occupés par des Touaregs, des Maures et des Arabes . Les Touaregs, de langue berbère (tamacheq), sont les plus nombreux (environ 270 000). Ils sont pasteurs nomades ou commerçants. Ils ont été très affectés par la sécheresse qui a marqué régulièrement la région depuis le début des années soixante-dix. Ils sont mal intégrés dans l’ensemble malien. Après avoir opposé une farouche résistance à la pénétration coloniale, ils se sont soulevés à plusieurs reprises contre le gouvernement central (1961-1962, 1990-1992).
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